Paeonia Emodi

Salut tout le monde...

Le voyage, c'est changer de lieu. Je ne me suis pas uniquement contenté de le faire, j'ai aussi changé de plan et c'est très bien comme ça.

Je vous explique :
Après notre décısıon, à Thomas et moi, de se séparer et de continuer notre route chacun de notre côté, pour vivre nos propres expériences, je suis donc partis d'Istanbul un beau (et chaud) matin. Je partais pour la première fois tout seul, avec comme objectif quelque chose de très simple mais qui avait une importance très partıculière: rentrer chez moi.

Les 1er jours ont été durs car la chaleur et le changement de rythme depuis Istanbul, ne m'ont pas vraiment aidés a pédaler.
Le relief de la Turquie est, en plus, bien capricieux et pour les cyclistes, souvent éprouvant (j'en sais maintenant quelque chose).
Me voila donc sur les routes avec ma Bertha (mon vélo), ma tente, mon couteau et une très grande envie de retrouver celle que j'aime (sa fait cliché mais c'est comme ça!).

Seulement, ma vie n'est pas un long fleuve tranquille (heureusement ???) et je me suis retrouvé à quelques 150-200 kms d'Istanbul avec une jante arrière qui ne voulais pas me ramener en France.
Je décris le problème pour les fanas de mécanique: la jante a commencé a se fendre en deux au niveau de la bande de freinage... Le problème était sérieux mais je n'étais pas trop inquiet. J'étais toujours en Turquie et les problèmes ici ont toujours des solutions. Je suis donc arrivé difficilement dans une petite ville (Saray) ou un charmant magasin de vélo m'attendais. J'étais persuadé que la fin du problème étais proche.

Malheureusement il continue: nous avions choisis de partir avec des jantes de 26'' car c'est un format universel (celui des VTT je crois). Ils avaient bıen des roues de 26'' mais impossible de fixer ma cassette arrière dessus! Là c'est pas du tout universel... Il m'a donc installé une cassette, ou devraıs'je dire un jouet qui ressemble a une cassette.
Le soucis, c'est que quand on faıt du vélo chargé comme je suis, il est important d'avoir de bons développements pour pouvoir monter les côtes tranquillement et surement. Je me suis donc retrouvé avec un vélo qui n'avait que 3 vitesses. Un peu juste pour un vélo qui fait environ 40 Kg sans compter le bonhomme dessus.

Bref j'avais plusieurs possibilités:
- prendre le bus jusqu'à Edirne grande ville près de la frontıere turc-grecque-bulgare, maıs en ne sachant pas sı je pourraı trouver quoı que ce soit de mıeux
- Prendre le bus jusqu'à Istanbul pour trouver le bon format de jante et de cassette.
- Ou.... rencontrer Vincent!




J'ai donc rencontré Vincent, grand cycliste de 26 ans et son fidele accrobate qui arrive tout droit de Lille et qui voyage également à vélo.
Luı allaıt jusqu'à ıstanbul pour prendre le bateau dırectıon la crımé.
Nos discussions nous ont emmenées à décider de retourner ensemble a vélo a Istanbul... lui me soutiendrai moralement et moi je pesterai contre mon vélo: marché conclu!

J'ai mis à sa disposition mes talents de bricoleur et lui m'a donné des ınfos sur les pays que je vais traverser, les choses a faire pour mieux voyager seul...bref une super rencontre.

Nous sommes tous les 2 a Istanbul et je repars demain matin (Jeudi 2 juillet) pour Edirne.
Ne voulant pas repasser par les lieux du drame (et ouı une jante peut mourir) j'ai décidé de prendre le bus jusqu'à Edırne pour ensuite allez vers la Bulgarie. Je vais avoir comme trajet aproximatif :

-Edırne
-Stara-Zagora
-Gabrovo
-Velıko Tarnovo
-Ruse
Et enfin Bucarest et le Conak, sı j'arrive a le trouver.

Vous n'avez plus que 2 choses a faire, prendre une carte pour regarder les noms des différentes villes et penser fort a moi!!

A très vite!

Simon'